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Les mémoires de François Gendron

12 mai 2021

par : Marjorie Gélinas

photo : François Gendron - Crédit photo : Élye Carrier

Depuis le 5 mai dernier, on peut se procurer, dans toutes les bonnes librairies, l’autobiographie de l’une des figures politiques les plus connues de l’Abitibi-Témiscamingue. L’ouvrage, écrit en collaboration avec l’auteur témiscabitibien Samuel Larochelle, s’intitule François Gendron : 42 ans de passion pour le Québec et ses régions.

Si vous ignorez qui est François Gendron, voici un petit survol de l’impressionnante carrière de cet homme originaire de Val-Paradis. En 1966, il termine une formation en pédagogie à l'Université Laval. Durant les premières années de sa carrière, de 1966 à 1976, il travaille dans le domaine de l'éducation en tant qu’enseignant de mathématiques, animateur à la vie étudiante, puis animateur pédagogique. Tout au long de cette carrière professionnelle, il s’est beaucoup impliqué dans le milieu syndical avant de se lancer dans sa carrière politique.

3. Défenseur des régions (Crédit Élye Carrier).jpg

De l'élection de 1976 jusqu'à celle de 2018, il est député de la circonscription d'Abitibi-Ouest pour le Parti québécois. Il détient le record de longévité en tant que député de l'Assemblée nationale du Québec. De 1979 à 2014, il a été plusieurs fois ministre dans les gouvernements du Parti québécois et, en 2007, il a été chef par intérim de ce même parti. Du 21 octobre 2008 au 13 janvier 2009, il est président de l'Assemblée nationale avant d’en devenir, du 20 mai 2014 au 23 août 2018, le troisième vice-président. De 2002 à 2018, il détient le titre de doyen de l'Assemblée nationale du Québec et c’est en 2018 qu’il annonce son départ de la vie politique. Tout un curriculum pour cet homme qui a consacré plus de la moitié de sa vie à la politique québécoise.

C’est tout naturellement que François Gendron a choisi de s’impliquer dans les affaires publiques. Fondamentalement souverainiste, il explique qu’à ses yeux, l’indépendance est tout à fait normale pour un peuple qui s’identifie en tant que nation. Il évoque d’ailleurs la réalité qu’il a pu constater : le Québec a toujours fait les choses différemment du « ROC » (rest of Canada).

Une autre des motivations ayant orienté sa décision était qu’il souhaitait contribuer à améliorer le panier de services offerts au québécois. Enfin, monsieur Gendron a également œuvré auprès de gens plus démunis. « Dans ces cas-là, tu as deux choix, exprime-t-il, le constater sans rien faire ou prendre action. » Voilà d’ailleurs un mot qui définit bien cet individu : l’action. Car François Gendron est définitivement un homme d’action, un homme de conviction, intègre et passionné.

Alors qu’il a occupé de nombreux sièges au cours de son impressionnante carrière, c’est au sein du ministère des Ressources naturelles, ainsi que du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation qu’il s’est trouvé le mieux. Bien entendu, il est globalement très satisfait de l’ensemble de sa carrière, mais ces fonctions lui ont particulièrement plu. « J’ai été élevé dans les ressources naturelles », énonce celui qui a grandi dans un petit village, près des industries forestière et minière. Ce mandat fut selon lui très exigeant, mais également très stimulant. « On les traite souvent de chialeux mais j’aime les agriculteurs. Ils sont francs et honnêtes. On sait toujours à quoi s’en tenir avec eux », indique-t-il en parlant de son implication au sein du MAPAQ.

Quant à sa plus grande fierté en carrière? « C’est d’être allé chercher l’étiquette d’ardent défenseur des régions du Québec », affirme sans hésitation François Gendron. En effet, tout au long de son parcours politique, l’homme de tête s’est fait un point d’honneur de défendre les intérêts de toutes les régions du Québec et plus particulièrement de l’Abitibi-Témiscamingue. « On n’a pas remporté toutes les batailles, mais on en a gagné plusieurs », exprime-t-il.

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François Gendron a éprouvé une belle fierté lorsqu’il a reçu ses propres exemplaires de son autobiographie. « J’ai ressenti une belle vibration », avoue-t-il. Il a voulu écrire ses mémoires pour laisser un legs, et aussi en signe de reconnaissance envers la population qui lui a accordé sa confiance pendant tant d’années. Pendant environ un an et demi, il a travaillé en collaboration avec l’auteur Samuel Larochelle pour la rédaction de l’ouvrage de 400 pages. À travers des conversations via Zoom, les deux hommes ont énormément échangé pour aboutir au résultat final. « Je n’avais pas la patience de l’écrire moi-même, explique l’ex-politicien, mais tout ce qui est écrit dans le livre, je l’ai dit! » Le choix de Samuel Larochelle en tant que co-auteur était une évidence pour monsieur Gendron. « Il écrit bien et on sentait sa volonté d’écrire sur François Gendron », révèle le principal intéressé.

Bien qu’il soit retraité depuis 2018, monsieur Gendron n’est pas le genre d’homme à demeurer inactif. Il est entre autres membre du conseil d’administration de l’UQAT, une institution qu’il chérit tout particulièrement, et de celui du Club de l’Amitié. Il fait également beaucoup de sport. « Je n’ai jamais fait autant de ski de fond que l’hiver dernier! Et j’essaie de jouer au golf le plus souvent possible. » De plus, sa réputation l’amène à conseiller beaucoup de gens qui sollicitent son opinion pour diverses raisons. Toujours aussi passionné et toujours aussi passionnant, François Gendron est demeuré un homme d’action et de conviction.

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