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Une qualité de vie bien réfléchie pour la famille Bergeron-Martel

15 mai 2021

par : Dominique Roy

Le samedi 15 mai correspond à la Journée internationale de la famille 2021. Dans ce contexte, voici l’histoire de David Bergeron et de Valérie Martel qui habitent à Laverlochère. Ils sont les parents de trois jeunes enfants : Alyss, 8 ans, Alexi, 5 ans, et Rose, 3 ans. Leur réalité ressemblait à celle des autres. La famille vivait au rythme effréné des obligations et des responsabilités familiales. Chaque jour était le début d’un nouveau tronçon de cette course à relais sans fin. La pandémie aura eu du positif dans leur quotidien. Pour le couple, elle est synonyme d’une grande remise en question quant à leur mode de vie. Ils ont fait un choix : Valérie continuerait à travailler à l’extérieur et David resterait à la maison pour s’occuper des enfants.

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Valérie est infirmière clinicienne aux soins à domicile. David occupait un poste de journalier pour la municipalité de Laverlochère-Angliers. L’été dernier, après avoir passé d’agréables vacances avec les enfants, David a mentionné le fait qu’il serait peut-être profitable pour tous qu’il reste à la maison. Avec la COVID-19, les défis sont nombreux pour les jeunes familles. Les parents doivent jongler avec les journées d’école où l’apprentissage se fait de la maison, le retrait des enfants de l’école et de la garderie au moindre nez qui coule et gorge qui tousse en plus des mesures sanitaires qui recommandaient, à certains moments, d’éviter que ce soit les grands-parents qui gardent les enfants. Bref, la situation amène son lot de questionnements. « C'était une idée lancée en l'air, mais j'ai contacté notre comptable et elle a fait tous les calculs. En enlevant les frais de garderie des deux plus jeunes, les frais de services de garde de la plus vieille, en ajustant les allocations familiales et, finalement, tous les autres frais, comme la femme de ménage, on s'est rendu compte que notre budget allait rester sensiblement le même », explique Valérie. Avec cet argument convaincant, la décision était unanime : David allait rester à la maison.

La nouvelle fut accueillie avec joie. Les enfants étaient contents, surtout les deux plus jeunes. « Ils allaient au CPE et c'était super, ils aimaient cela, mais ils préféraient rester à la maison. » Les gens autour d’eux ont aussi bien réagi. « On a été agréablement surpris. Tout le monde trouvait que c'était une super bonne idée. Même les patrons de David l'ont encouragé, même s'ils étaient déçus de le perdre. » Leur entourage étant ouvert d’esprit, le couple n’a pas eu à affronter les vieux préjugés et les stéréotypes sexistes.

Ce qu’ils apprécient grandement de ce changement de cap, c’est la fin du marathon. « Arrêter de courir! On n’en pouvait plus de pousser les enfants le matin, de chercher les mitaines, de leur dire de se dépêcher à manger puis de les emmener à la garderie. On n'a plus de casse-tête lorsque l'école est annulée, par exemple, pour une tempête de neige, ou quand un enfant est malade. Les rendez-vous chez le dentiste, le médecin, etc., tout est plus simple. Le soir, quand je reviens de travailler, il n'y a aucun stress. Le ménage est fait, les devoirs aussi. On peut passer du temps de qualité tous ensemble. Aussi, pour mon travail, je n'ai plus à m'inquiéter pour aller chercher les enfants à la garderie. Avec la pandémie et le manque d'infirmières, j'ai pu offrir plus de disponibilité et m'impliquer davantage. » Fini le stress! Tout ce petit monde est plus détendu. « Les enfants ont l'attention dont ils ont besoin, alors cela paraît sur leur comportement. »

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Le seul inconvénient, pour l’instant, c’est le fait que les contacts de David sont très limités en raison de la pandémie. À part les enfants, il voit très peu de gens. Le couple mentionne que la gestion du budget pourrait être une source de tension et que le stress pourrait être ressenti par la personne qui quitte son emploi. Toutefois, dans leur cas, ils n’ont pas eu à gérer ces difficultés. Les calculs ont été faits avant de prendre la décision et David était emballé par cette nouvelle réalité qui l’attendait.

Valérie termine avec de judicieux conseils pour les couples tentés par cette expérience de vie. « Vérifiez votre budget avec un professionnel. Il y a beaucoup d'avantages avec les programmes gouvernementaux. Et avant de prendre cette décision, il faut que la personne qui continue à travailler soit consciente que l'autre n'est pas en vacances et qu’elle ne se repose pas toute la journée. Personnellement, je trouve que c'est moi qui ai le travail le plus facile et je suis infirmière! Quand je finis de travailler, je prends en compte que David aussi a fini « sa journée », et le partage des tâches revient 50-50. Ne pas prendre cela en compte emmènerait tôt ou tard de grosses tensions dans le couple. »

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