
Voici un roman unique comme je n’en avais jamais lu auparavant. Une histoire à mi-chemin entre la fiction et la réalité; la biographie d’une personnalité québécoise qui n’a jamais existé. Marie-Maude Pranesh-Lopez est une jeune poétesse québécoise; une virtuose des mots issue de l’immigration. Elle est née laide, dans une famille où l’amour et l’attention à son égard se sont faits rares. C’est peut-être ce qui explique ce qu’elle appelle son « trou blanc », ce vide intérieur qui la grugera toute sa vie et qu’elle essaiera de remplir en se tenant constamment au bord du précipice. Entre les rares pages de son journal intime, les notes du biographe, des références et autres articles de journaux, on tente de saisir l’essence de ce fascinant personnage. Résiliente, authentique et plus grande que nature, Marie-Maude Pranesh-Lopez ne fait pas de compromis. Son histoire est si bien écrite qu’on peine à croire qu’elle n’existe pas. On s’attache à elle, si bien qu’on a envie de pleurer sa mort; sa mort à nous. La plume de Goudreault a eu sur moi une très forte impression, si bien que j’ai dévoré les derniers chapitres de son œuvre en pleurant, tant le récit est intense et bien ficelé. Bref, j’ai eu un gros coup de cœur pour ce roman coup de poing qui remue les tripes et j’en recommande la lecture à quiconque aime lire.