Véhicule électrique et loisirs dans le bois : est-ce possible?

12 avril 2022

par : Samuel Lessard

photo : Samuel Lessard prend la pose avec le Rivian R1T 2022 SL

Après avoir été infirmier clinicien, Samuel Lessard fait un changement de carrière à 180 degrés. Ce Témiscamien d’origine est maintenant journaliste automobile à l’émission RPM diffusé sur les ondes de V Télé. Il coanime RPM+ et écrit des articles pour le magazine web de l’émission.

Il n’y a pas si longtemps, je demeurais encore en Abitibi-Témiscamingue. Comme la plupart des habitants de notre belle région, je m’aventurais à l’occasion dans le bois pour aller au chalet, faire une promenade de VTT ou de motoneige.

Quand vient le temps de partir avec un camion pour s’aventurer dans le bois, on ne se pose pas tellement de questions. On remplit le réservoir d’essence, et le véhicule nous donne la possibilité de parcourir 600, 700 ou même 1 000 kilomètres sans souci. Et si jamais vous avez besoin d’une plus grande autonomie, vous n’avez qu'à trainer avec vous quelques bidons d’essence préalablement remplis.

Or, les camionnettes électriques sont à nos portes et se joindront graduellement aux camionnettes à essence. Selon les chiffres annoncés par les premiers constructeurs automobiles qui en lanceront (Ford et Rivian), elles pourront parcourir une moyenne de 500 à 520 km avec l’énergie contenue dans la batterie, particulièrement dans des conditions idéales. Déjà, c’est moins qu’un véhicule à essence comparable. Il faut aussi considérer 20 à 40 % d’autonomie retranché en hiver, sans compter la perte encore plus grande si vous remorquez avec votre véhicule, comme c’est souvent le cas pour aller à la pêche ou à la chasse, par exemple.

Comment sera-t-il possible pour un « gars de bois » de continuer à faire ses activités avec un camion dont l’autonomie sera d’au plus 200 km en hiver s’il remorque, sans possibilité de se recharger une fois rendu à destination?

Premièrement, il faut savoir que les véhicules électriques sont encore à leurs débuts. Évidemment, ce ne sont pas des véhicules qui répondent actuellement à tous les besoins, mais ils évolueront. Déjà, Chevrolet parle d’un camion avec 640 km d’autonomie pour 2024. Tesla a même avancé 800 km d’autonomie pour la version la plus chère de son Cybertruck. La batterie tout-solide arrivera aussi éventuellement, pour une meilleure performance globale.

Deuxièmement, les acheteurs devront s’adapter. Limiter le poids embarqué ou rouler légèrement plus lentement sont quelques exemples d’astuces qui peuvent améliorer l’autonomie et ainsi tirer le meilleur parti d’un véhicule électrique.

Troisièmement, des véhicules hybrides rechargeables ou encore électriques avec prolongateur d’autonomie intégré (génératrice) seront aussi proposés prochainement. Ces véhicules satisferont l’exigence de véhicules zéro émission que le gouvernement du Canada a mis en place pour 2035. Ils permettront de bénéficier d’une conduite électrique pour la plupart des situations quotidiennes, mais également de la présence d’un moteur thermique pour fournir une autonomie plus grande leur permettant de mieux composer avec une plus grande variété de situations.

Comme lors de l’arrivée de four à micro-ondes ou encore de la télévision couleur, les choses ne vont que s’améliorer avec les camions électriques. Et parions que le premier constructeur qui arrivera avec une solution adaptée aux aventuriers rejoindra bien des adeptes!

BReton commanditairev2.jpg

Articles suggérés