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Seriez-vous prêt à vous faire conduire par un ordinateur?

10 mai 2022

par : Samuel Lessard

Après avoir été infirmier clinicien, Samuel Lessard fait un changement de carrière à 180 degrés. Ce Témiscamien d’origine est maintenant journaliste automobile à l’émission RPM diffusé sur les ondes de V Télé. Il coanime RPM+ et écrit des articles pour le magazine web de l’émission.

Je me souviendrai toute ma vie de ma première fois derrière le volant d’une Cadillac CT6 munie de la fonctionnalité SuperCruise. Alors que la conduite automobile est une activité humaine depuis plus de 130 ans, je me suis retrouvé à bord d’une automobile à laquelle je confiais la tâche de parcourir l’autoroute 20 en direction du Bas-du-Fleuve sans que je ne touche le volant ou les pédales, sur une distance de 160 kilomètres.

Je vous mentirais si je vous disais que j’ai filé le parfait bonheur lors des premiers kilomètres. Néanmoins, je n’ai eu d’autres choix que de m’avouer convaincu : malgré mon anxiété initiale, la Cadillac naviguait à travers les courbes de l’autoroute 20, parsemées de camions, de VUS et de motocyclettes, alors que je gardais mes mains sur mes cuisses. Je vous le dis, c’était contraire à toute logique.

L’enfilade de courbes s’effectuait avec une telle précision, sans jamais sacrifier la douceur, que j’en étais estomaqué. Si, à l’époque, il fallait gérer les changements de voie, le plus récent Cadillac Escalade est maintenant en mesure de s’en charger lui-même après l’activation du clignotant. D’ailleurs, cette fonctionnalité sera ajoutée au Ford F-150 Lightning 2022 équipé du système Blue Cruise que j’ai testé récemment et que vous voyez en photo.

L’environnement autoroutier demeure assez facile à maîtriser; tous les véhicules circulent dans le même sens et le risque de collision demeure faible. En ville, c’est une autre paire de manches. La densité de la circulation, l’imprévisibilité des autres automobilistes, le nombre d’obstacles potentiels et la complexité des situations de conduite sont décuplés par rapport à l’autoroute.

Malgré tout, des véhicules de marque Tesla munis d’une version préliminaire de l’Autopilot avec capacité de conduite entièrement automatique circulent actuellement au Québec. Il s’agit d’une conduite entièrement autonome d’un point A à un point B, autant en ville que sur la route. L’auto se charge de l’accélération, du freinage, des virages et de l’utilisation des clignotants. Le conducteur, lui, n’a qu’à demeurer alerte pour reprendre le contrôle à tout moment.

Toutefois, un problème persiste : les conditions météorologiques. Ces systèmes fonctionnent généralement avec une combinaison de caméras, de radars et de lidars qui doivent voir ce qui se trame autour de l’auto. Quand il fait beau, c’est parfaitement fonctionnel, mais que se passera-t-il s’il neige, s’il pleut ou si un brouillard épais survient? C’est une question à laquelle même les chercheurs les plus avancés n’ont pas encore de réponse.

Même si la technologie avance à vitesse grand V, ce sont ces détails qui demandent le plus d’attention, et qui sont les plus difficiles à régler. Nous ne sommes pas près de voir une voiture sans volant être commercialisée. Et vous savez quoi? Ça fait mon bonheur.

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