Lors de mon dernier voyage, j’ai découvert une nouvelle façon de voyager qui m’a vraiment plu : un voyage de groupe accompagné dans une région méconnue. Ce sont 30 personnes de l’Abitibi-Témiscamingue qui y participaient. Ce voyage était planifié, réservé et payé depuis plus d’un an et j’ai pu découvrir une région nouvelle dans un pays bien connu.
Avec mon conjoint, j’ai déjà parcouru le nord de l’Italie entre Gênes, Padou, Venise, Vérone, Milan et Turin. Je conduisais l’auto et avec des amis, nous avons découvert ce coin époustouflant de culture, de bouffe, de vin et surtout de musique. Cette fois-ci, j’ai visité les Pouilles, région au sud-est de l’Italie. Quatorze jours de visites d’oliviers, de vignes, de plages et surtout, d’histoire. Cette région, dans le talon de la botte que représente l’Italie, c’est comme le Témiscamingue vis-à-vis du Québec : merveilleuse, mais peu connue des touristes.
Cette région est plus touristique l’été pour ses plages magnifiques et l’eau est limpide. De mon côté, j’y suis allée fin octobre. À partir d’un vol Montréal-Paris-Naples, nous avons eu droit à un coucher à San Sevirino à la sortie de Naples. Premier coup d’œil qui dépayse, c’est de voir sur notre route l’Etna (volcan qui a détruit Pompéi en 79 av. J.-C.). Pour les amoureux d’histoire, ça fait monter les émotions.
Comme le voyage est organisé, une guide francophone nous attend à l’aéroport et un autobus nous ouvre ses portes dans le stationnement. Considérant le décalage horaire, on dort en chemin pour mieux profiter de la première journée d’excursion du lendemain. Tout est planifié : l’hôtel est prêt à nous recevoir et nous avons notre premier souper italien : il y a des entrées, des pâtes en 1er service et du poulet pour le 2e service. Le vin est aussi compris dans le prix du voyage. Ces voyages organisés par de grosses agences comprends l’hébergement, souvent deux repas, le transport et offrent des excursions qu’on peut réserver en surplus.
Le lendemain, en route pour Matera, ville préhistorique où plusieurs films ont été tournés, car les décors sont époustouflants. Même une voiture de James Bond a foulé les rues de cette ville. C’était impressionnant. Après cette visite, on repart pour notre hôtel qui sera notre maison pour les 10 prochains jours. Et c’est ça qui nous a plu. Même hôtel, même chambre, mêmes personnes qui s’occupent de tout! Nous avons défait les valises pour les refaire que la veille de notre départ.
Le premier jour complet à l’hôtel comprenait une rencontre avec la guide pour les informations d’usages (repas, horaire, excursions, etc.). Le reste de la journée était à nous. S’en sont suivis deux jours de visite à moins de deux heures d’autobus de l’hôtel. Le groupe ne se suivait donc pas lors des journées libres, ça nous permettait de vivre la dolce vita à notre façon. Il y avait la mer, le village de Porte Cesareo et une température estivale de 24oC tous les jours.
Ce qui était vraiment plaisant, c’était l’alternance entre les journées d’excursions et les journées libres. Pour découvrir une nouvelle région, avoir du temps pour s’imprégner des environs, discuter avec la population locale (même si notre italien et leur français n’étaient pas des plus fluides) et respirer l’air marin, ça valait le prix.
Nous avons donc visité Lecce, Bari, Alberobello et ses truilli, vignobles, producteurs de mozzarella et burrata, d’huile d’olive et autres petites villes qui ont plus ou moins 1500 ans d’âge. Nous avons découvert des endroits où les Romains partaient pour se rendre en Palestine ou encore regardé les montagnes de l’Albanie, car ce n’est qu’à 75 km des côtes.
Voyager de cette façon est pour nous idéale, car nous voulons y retourner pour saluer les amis que nous avons côtoyés durant le séjour à l’hôtel, pour revoir des villages qui nous ont plu et qu’on veut prendre le temps de revoir à notre rythme. C’est vrai qu’en groupe, ça peut aller vite quelques fois. En revanche, d’avoir des journées libres; d’être avec les mêmes guides; de prendre le temps de côtoyer les gens, c’est génial. Nous ne reprendrons jamais de voyage en sept jours et jamais plus d’excursions qui nous obligent à être dans nos valises tout le temps pour plutôt axer sr l’accompagnement durant le voyage et les rencontres avec des gens que nous appelons des amis au retour chez nous.