Je reviens d’une semaine à Samana en République dominicaine. Pour la première fois de ma vie, les péripéties se sont succédé à une vitesse exemplaire. Je tiens à vous le raconter pour vous démontrer l’importance d’être bien assuré lorsqu’on voyage.
La piscine de l’hôtel où je logeais accueillait des abeilles de façon régulière et comme les enfants se baignaient souvent en après-midi, j’ai pris soin d’enlever ces insectes afin de prévenir les piqûres. Avec mes deux mains, bien sûr. Vous voyez arriver la catastrophe, hein? Eh bien, oui, une abeille a piqué mon index droit. Jamais, je n’ai ressenti une pareille douleur. Comme ceux qui me connaissent savent que ma tolérance à la douleur est de -100… je me suis évanouie. Mes amis sont venus à mon secours en m’arrosant et déposant des glaçons sur mon corps. Malgré la situation, tout ça avec humour et rire. Mon doigt a enflé et est devenu tout rouge. Solution : Benadryl. Malheureusement, le lendemain, le doigt est toujours rouge et enflé. Je me suis donc dirigée au lobby pour savoir s’il y a une infirmière sur place.
Un médecin est disponible 24 heures sur 24. Il s’agit d’une compagnie espagnole privée, Hospiten, qui offre ses services en Espagne, en République dominicaine, au Mexique, en Jamaïque et au Panama. Elle n’est pas partout dans ses pays, mais elle est bien implantée en République dominicaine, surtout dans le coin de Punta Cana. Le médecin a examiné mon doigt et me parlait en anglais. Il m’a même offert d’aller chercher une traductrice pour m’expliquer en français, car cette compagnie s’organise toujours pour avoir des interprètes, ce que j’ai décliné. Il m’a ensuite demandé si j’avais des assurances et m’a précisé que j’en avais de bonnes. J’étais surprise qu’il connaisse les assurances du Canada! J’ai dû prendre l’ambulance pour rendre dans une clinique située à une heure et demie de l’hôtel. Après qu'on ait préparé les formulaires pour envoyer au Québec et ait appelé une ambulance, de mon côté, j’ai trouvé une amie pour m’accompagner puisque je trouvais la situation préoccupante.
Le médecin fait tout de même appel à une traductrice qui parle français pour s’assurer que j’ai bien tout compris. Quel service! Nous partons donc pour un périple tortueux. Mon amie a oublié qu’elle avait le mal du transport, donc après trente minutes de sirènes à fond et de routes sinueuses, elle avait la nausée. Elle a finalement été plus malade que moi et lorsque nous arrivons à la clinique, les ambulanciers sont obligés de l’aider à sortir. Moi, je profite du fauteuil roulant et je suis dirigée vers une chambre qui n’est pas dans les urgences. J’ai le service d’un interprète anglophone, un médecin, un spécialiste et une infirmière. Melvin, l’interprète, s’occupe de m’expliquer que les deux perfusions que je recevrai et les médicaments qui va lui-même chercher. Il part aussi avec mon amie pour appeler les assurances à Montréal. Je reçois tous ces services sans que je débourse un seul sou. Tout avait été préparé par le médecin de Hospiten. Nous n’en revenions pas, mon amie et moi! Lorsque tout a été réglé à la clinique, l’ambulance nous attendait calmement pour le retour à l’hôtel. En revanche, cette fois, mon amie s’est assise tout en avant avec le conducteur!
Pour communiquer le personnel de l’hôtel, c’est l’application Whatsapp qui a été utilisée. Dans plusieurs pays, elle est très utilisée, donc c’est important de l’avoir sur son téléphone. Tout au long de ma visite à la clinique, l’hôtel communiquait avec nous et avait prévu un petit goûter pour notre retour le soir vers 22h.
Deux jours plus tard, j’ai eu un rendez-vous de suivi avec le médecin pour s’assurer que tout allait bien. Il m’a remis un document de tout ce qui a été fait pour mon doigt pour les assurances et refait un bilan de santé. Il m’a aussi expliqué que ce qui a aidé aussi, c’est que j’avais avec moi ma prescription de médication du Québec, donc les médecins de la clinique savaient ce qu’ils pouvaient me donner. De retour au pays, il me restait un formulaire à retourner à mes assurances. Ce qui est fascinant, c’est que je n’ai rien payé tout au long de l’aventure.
Les péripéties ne se sont pas terminées ainsi… juste avant le départ, j’avais dû prendre de la pénicilline pour un streptocoque et une nouvelle dose pour la piqûre d’abeille. Si vous me croisez dans les prochains jours ou semaines, ne soyez pas surpris, je n’ai pas contracté la varicelle, mais bien une réaction à trop de pénicilline!
Je vous ai raconté cette anecdote afin de vous mettre en garde sur le choix de vos assurances voyage. En voyage, informez-vous à l’hôtel s’il est du personnel de santé sur place, renseignez-vous sur vos forfaits de téléphone et n’hésitez pas à utiliser Whatsapp!
