En date du 17 novembre 2021, la députée solidaire, Émilise Lessard-Therrien, convoquait une conférence de presse devant Bellehumeur électrique Inc. situé à Lorrainville, pour demander au ministre de l’Éducation Jean-François Roberge d’écouter les entrepreneurs de la région et de considérer la proposition du centre de formation professionnelle.
Le Centre Frère Moffet travaille depuis 2015 sur un projet structurant; l’obtention de quatre cartes professionnelles complémentaire, pouvant s’arrimer et être données en alternance, en utilisant des infrastructures qui seraient les mêmes. Il s’agit en outre des programmes de mécanique de machines fixes, calorifugeage, plomberie-chauffage et réfrigération.
« Le centre professionnel a fait ses devoirs, il a démontré le besoin, il est allé chercher les appuis des employeurs. Il a présenté un projet novateur avec des cartes professionnelles vraiment structurantes pour notre milieu, mais la réponse du ministère, c’est non », a affirmé madame Lessard-Therrien.
En effet, le ministre dit se fier aux données de la Commission de la construction du Québec (CCQ), qui maintient que le Témiscamingue n’a pas un bassin de population suffisant à l’obtention des cartes professionnelles.
Un frein à la croissance économique
Or, « nos entreprises refusent des contrats par manque de main-d’œuvre qualifiée. Les étudiant.e.s de la cohorte qu’a formés le Centre Frère-Moffet en plomberie-chauffage l’an dernier étaient employés avant même de terminer leur formation. On se les arrache! Pendant ce temps, le ministère nous dit qu’il n’y a pas de besoin actuellement pour former des professionnels en Bâtiment et travaux publics dans notre région », a déclaré la députée.
Yann Bellehumeur, propriétaire de Bellehumeur électrique inc., confirme éprouver des difficultés à recruter des frigoristes pour son entreprise. « La Commission de la construction du Québec (CCQ) m’a informé qu’ils avaient recommandé la formation de 350 nouveaux frigoristes par année pour combler les besoins dans le secteur de la construction qui subit actuellement un grand manque et une hausse grandissante de la demande. Pourtant, le ministère de l’Éducation ne semble pas être de cet avis et tout le monde se relance la balle sans agir », a mentionné monsieur Bellehumeur.
Rappelons que le gouvernement du Québec vise présentement un taux de diplomation de 90 %.