La reprise de session parlementaire de l’Assemblée nationale est prévue pour le 1er février, bien que cette année, les partis de l’opposition souhaiteraient reprendre plus tôt pour gérer des questions bien évidentes. Par ailleurs, quels sont les dossiers prioritaires, en ce début d’année 2022?
Du côté de la députée de Rouyn-Noranda–Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, l’agenda de ses priorités en 2022 est bousculé par Omicron qui crée de l’incertitude. « Je vais garder une attention particulière sur notre réseau de la santé en Abitibi-Témiscamingue qui est frappé durement par la crise de main-d’œuvre, COVID ou pas. Il faut agir sur deux fronts : l’attraction et la rétention de notre personnel avec des actions à court, moyen et long terme. »
« L’Environnement reste une autre de mes grandes priorités, comme porte-parole du dossier pour ma formation politique, mais aussi pour que les régions participent activement à la transition énergétique et au défi climatique si nous voulons laisser un avenir enviable aux générations futures. Je souhaite donc mobiliser les gens du milieu pour faire atterrir cette transition ici en région. »
Enfin, 2022 n’est pas une année comme les autres, c’est la dernière du mandat de la députée qui prend fin le 3 octobre prochain. « Je compte donc consolider et faire avancer le plus possible mes dossiers locaux : l’eau potable à Angliers, l’octroi de nouvelles cartes de formation professionnelle au Centre Frère Moffet, le logement, les places en garderie, etc. Il y a beaucoup de pain sur la planche, mais je suis très satisfaite du travail accompli jusqu’à maintenant. »
Pour ce qui est du député d'Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire, qui siège à la Chambre des communes, voici à quoi il s’affairera en début d’année.
« En 2022, c’est important qu’on passe de la parole aux actes dans le contexte de la pénurie de la main-d’œuvre. Déjà, au niveau de tout le processus de paperasse demandé aux travailleurs étrangers; il faut simplifier les démarches. » De plus, « ça coûte beaucoup plus cher de faire venir un travailleur étranger en région éloignée. Alors, il faudra s’assurer d’un statut particulier pour la région, avec des montants spécifiques à cette réalité. »
« La question de l’immigration, c’est aussi une question de services. Pourquoi Services Canada n’offre pas un service d’accompagnement dans les bureaux de l’Abitibi-Témiscamingue? Pourquoi les nouveaux arrivants, s’ils veulent obtenir des données biométriques, leur permettant d’être identifiés, doivent aller à Montréal, Gatineau ou ailleurs, et perdre trois jours de travail? L’assermentation, même, ne se fait pas en région, il faut trouver des solutions là-dessus, qui vont permettre aux travailleurs de se concentrer sur leur travail essentiel. » Du côté de l’agriculture, le député a bon espoir que la question d’un abattoir pourra se régler cette année.
Finalement, « l’enjeu de relation avec les communautés autochtones, c’est quelque chose qui me tient à cœur, comment on peut les accompagner, les soutenir, améliorer de leur autonomie, leurs conditions de vie, sur la question du logement, par exemple. » En outre, « l’enjeu du logement sera central partout en région », termine monsieur Lemire.