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En soutien aux joueurs ukrainiens et russes

11 mars 2022

par : Amy Lachapelle

photo : Andrei Svalov | photo tirée de la page Facebook des Titans de Témiscaming

Dans la ligue ontarienne GMHL, dans laquelle évoluent les Titans et les Pirates, certains joueurs proviennent de l’étranger, notamment de la Russie et de l’Ukraine. Quel est l’impact du conflit en Ukraine sur ces jeunes hockeyeurs?

Pour les joueurs russes installés à Témiscaming, qui doivent payer leur famille d’accueil et leurs dépenses personnelles, l’invasion de la Russie en Ukraine a des répercussions importantes. « Dans le quotidien, outre la préoccupation qu’ils ont de savoir comment va évoluer ce conflit-là, c’est aussi leur vie immédiate qui est touchée. Le rouble [la devise russe] dans les derniers jours a été dévalué de 40 % », a expliqué François Harrisson, le directeur général et des opérations des Titans en entrevue à Radio-Canada le 28 février dernier. Le coût de la vie pour ces joueurs se retrouve donc augmenté, leur monnaie ayant perdu de la valeur.

Il y a aussi l’inquiétude liée au retour en Russie en période estivale. Les quatre joueurs russes des Titans doivent jouer à nouveau au Canada lors de la prochaine saison – en Alberta pour trois d’entre eux et à Témiscaming dans le cas d’Andrei Svalov. « S’il s’en retourne en Russie cet été, sera-t-il en mesure de revenir en septembre? Si jamais la situation devient une espèce de guerre froide […] le transit entre la Russie et le Canada ne pourrait peut-être pas se faire », s’inquiète monsieur Harrisson. « Ces joueurs-là vivent cette anxiété-là, du fait que leur avenir immédiat est compromis par ce qui se passe. » Les quatre joueurs russes du Titan tentent donc présentement d’obtenir une prolongation de leur visa afin de pouvoir rester au Canada durant l’été.

Monsieur Harrisson n’est pas le seul se sentant concerné par la situation des jeunes joueurs étrangers. Marc-André Manseau, ayant restructuré son étude notariale en 2019 afin d’ouvrir une branche en droit sportif et en représentation d’athlète, est préoccupé par l’avenir des jeunes joueurs. Au point où il a décidé de prendre le téléphone et contacter directement la GMHL pour offrir ses services pro bono aux joueurs étrangers qui pourraient nécessiter ses services. « Le téléphone commence déjà à sonner, joueurs canadiens et étrangers, même ukrainiens actuellement en Ukraine qui souhaitent venir évoluer ici pour échapper à la guerre avec leur famille », raconte-t-il.

Marc-André Manseau, par le biais de son étude notariale, souhaite mettre son expertise à profit et aider les joueurs ukrainiens et russes qui désirent demeurer ici durant l’entre saison ou qui aimerait évoluer dans une ligue canadienne, junior ou professionnelle, collégiale ou universitaire à la prochaine saison. « Il s’agit de les aider dans les procédures légales pour l’extension de leur visa au Canada ou d’obtenir un statut de réfugié pour échapper à la guerre. Essentiellement, le but de la démarche est d’aider à ce que ces joueurs n’aient pas à prendre les armes et à risquer leur vie dans cette guerre », explique-t-il.

Ces services sont offerts gracieusement (ou à rémunération très modique) par Marc-André Manseau pour les joueurs de la GMHL pour différentes raisons : il ne souhaite pas profiter de la guerre pour s’enrichir, il veut faire preuve d’impartialité auprès de la ligue et il est en mesure d’assumer le nombre de dossiers que ce projet peut représenter. Mais la plus importante, c’est qu’il souhaite faire une bonne action pour ces jeunes athlètes dont la situation est précaire.

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