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Un voyage aux États-Unis pour positionner l’Abitibi-Témiscamingue

27 février 2023

par : Marie-Soleil Legendre | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Le député fédéral d’Abitibi-Témiscamingue Sébastien Lemire a récemment participé à une mission économique à Washington où il a rencontré divers élus, représentants et organismes politiques ainsi que le délégué du Québec à Washington, Jean-François Hould. Cette mission avait pour but de positionner la région et le Québec au niveau des minéraux critique et stratégique comme le lithium et le cuivre. Il s’agit de la deuxième mission du député dans la ville des États-Unis depuis 2021.

Monsieur Lemire explique qu’il n’y a pas si longtemps, l’esprit du Buy American First était quelque chose de non négociable pour les États-Unis. La chaîne d’approvisionnement s’appuie sur des partenaires internationaux, notamment sur le plan des minéraux critiques et stratégiques. Le pays serait en train de réaliser que si les échanges commerciaux ne sont pas faits avec le Québec et le Canada, ils sont faits avec la Chine. « Les Américains ont compris notre point de vue et ils réalisent que nous avons les ressources dont ils ont besoin, que ce soient les minéraux, l’eau, l’énergie verte ou l’expertise. Je suis confiant qu’ils vont adapter leurs lois », affirme le député. Une alliance est en création entre le Canada, les États-Unis, le Japon, la Corée, l’Europe et l’Australie afin que ces pays puissent assurer la résilience de leur chaîne d’approvisionnement.

Alors que la Chine a présentement la mainmise sur 80% de la production mondiale de Lithium, le contexte est favorable pour l’Abitibi-Témiscamingue et le Québec. Selon le député, il existe une fenêtre de cinq à dix ans pour devenir un acteur majeur de la transition énergétique avant que le marché se cristallise. Il souhaite voir l’Abitibi-Témiscamingue devenir un leader en termes de mines vertes, tout en restant en contact étroit avec les Premières Nations.

Protéger la gestion de l’offre

Au Québec, dans les dernières semaines, le projet de loi C-282 du député du Bloc Québécois Luc Thériault a été adopté en deuxième lecture à la Chambre des communes par 293 députés. Une fois le projet de loi adopté au Sénat, il permettrait d’assurer un revenu aux entreprises agricoles qui évoluent dans ce modèle de gestion. Selon Sébastien Lemire, la raison pour laquelle des fermes laitières à échelle humaine peuvent maintenir leurs activités dans une région comme le Témiscamingue, c’est parce que la gestion de l’offre est en place et assure un quota de lait qui est assuré d’être acheté et vendu. Dans les trois derniers accords commerciaux, près de 10% des revenus potentiels des producteurs agricoles avaient été sacrifiés en favorisant l’entrée de produits étrangers au pays. Si la loi C-282 est adoptée, le gouvernement sera forcé à respecter ses engagements lors des futurs accords commerciaux et internationaux.

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