Les Viandes à côté du Bordeleau ont pris part aux demi-finales d’un concours d’ampleur nationale dans la semaine du 12 août dernier, soit celles du Canadian Cattle Young Leaders (CCYL). Chaque année, le CCYL invite les jeunes âgés de 18 à 35 ans de partout au Canada impliqués dans divers aspects de la chaîne d’approvisionnement du bœuf à participer à ce concours qui pourrait leur permettre d’être jumelés à un leader de l’industrie de leur domaine d’intérêt spécifique pour un mentorat d’environ un an afin d’aider au développement d’un projet.
La propriétaire de l’entreprise des Viandes à côté du Bordeleau, Laurie Côté-Sarrazin, originaire du Témiscamingue, s’est inscrite à ce concours l’hiver dernier, sans attentes. « J’ai appliqué, j’ai lancé une pierre dans l’océan. Finalement, il y a eu 80 applications au Canada et ils en ont retenu 24 pour être demi-finaliste et nous on était parmi les 24. C’est vraiment un concours basé sur le développement et l’innovation de l’entreprise et l’implication dans la communauté, il y a différentes facettes un peu plus sociales et entrepreneuriales », explique-t-elle.
Si elle souhaitait participer à ce concours, c’est d’abord pour conscientiser la population à tout le travail que demande la production bovine. « J’ai vraiment à cœur de faire connaître la production bovine et de lui redonner ses lettres de noblesse. Il y a vraiment de hauts standards en termes de bien-être animal et de protection de l’environnement qu’on met de l’avant. On prend soin de nos animaux comme on prend soin de nos clients. Nous on vend de la viande à la ferme et je ne vendrais pas de la viande que je ne donnerais pas à ma famille. »
C’est dans la ville de Calgary que les demi-finalistes du concours ont pris part à une activité de sélection afin de déterminer les 16 entreprises qui accèderont à la finale. Le tout s’est tenu dans le cadre du Canadian Beef Industry Conference. « Il y avait six tables rondes avec deux juges et là, le jugement est basé seulement sur les réponses qu’on donne durant ces tables rondes. On avait reçu les questions une semaine avant pour se préparer. C’étaient quand même de bonnes questions, et on avait vingt minutes pour en discuter, les quatre participants ensemble. Le défi, c’était de bien s’exprimer en anglais par rapport à ça. Je parle très bien anglais, mais tout le vocabulaire de la production bovine, même agricole, je suis un petit peu moins familière avec ça, ce qui me stressait un peu », se rappelle la productrice bovine, qui estime toutefois s’être bien débrouillée.
Les Viandes à côté du Bordeleau obtiendront le verdict des juges au début du mois de septembre. S’ils sont sélectionnés pour le programme de mentorat, les Viandes à côté du Bordeleau prévoient opter pour un projet de marketing ou de développement de la génétique et de la gestion des troupeaux.
« On travaille tellement fort, dans l’ombre, que ça fait du bien d’avoir un peu de reconnaissance et de pouvoir aussi juste réseauter. C’est une chance d’aller aussi loin et d’en savoir plus sur ce que les autres font. Je dirais que ça permet aussi de décrocher de la routine et du quotidien en allant en apprendre davantage ailleurs », termine la Témiscamienne d’origine.