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Onimiki, un levier pour la PN de Kebaowek selon David McLaren

3 avril 2024

par : Marie-Soleil Legendre | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

On apprenait récemment la nouvelle mouture du projet de minicentrale hydroélectrique Onimiki. En effet, l’entreprise Énergie renouvelable Onimiki S.E.C a dévoilé quelques modifications à son plan initial lors d’assemblées publiques qui se sont tenues au mois de mars. Rappelons que le projet est réalisé sur une base 100% communautaire par les Premières Nations de Kebaowek, Wolf Lake et Pekuakamiulnuatsh ainsi que par la MRC de Témiscamingue.

Pourquoi un tel projet?

Ce projet de minicentrales au Témiscamingue ne date pas d’hier. En effet, les communautés impliquées travaillent depuis près de vingt ans afin de le concrétiser. Selon le dernier échéancier, on apprend que les travaux pourraient débuter dès l’été 2026 et que les centrales pourraient être fonctionnelles au mois de décembre 2028.

Pour David McLaren, président d’Énergie renouvelable Onimiki S.E.C, le projet sera bénéfique non seulement pour tisser des liens entre les Premières Nations et les communautés allochtones, mais aussi pour le développement économique et social des différents partis impliqué. « Ce n’est pas quelque chose qu’on fait de coutume entre les Premières Nations et les communautés allochtones. C’est un projet qui va vraiment être porteur sur cet avenir-là. L’autre aspect, ce que le projet peut apporter plus particulièrement aux communautés autochtones, c’est un levier de développement économique et social. Par exemple, il existe parfois des programmes gouvernementaux qui mettent à notre disposition certaines sommes d’argent pour les communautés, pour divers projets. Par contre, ça demande toujours une quote-part de la communauté et les revenus autonomes d’Onimiki vont servir justement à accéder à ces sommes d’argent là. »

Monsieur McLaren, qui est aussi directeur du Centre de santé de Kebaowek, affirme que la communauté tient aussi à créer une maison des jeunes et un CHSLD. « C’est quelque chose que nous n’avons pas, les soins de longue durée et c’est quelque chose qui est vraiment important pour nous. Je peux voir le besoin urgent pour nous d’avoir ce genre d’établissement. » Les revenus autonomes générés par les centrales aideraient aussi Kebaowek dans son travail quant au développement de la culture. « On regarde aussi pour améliorer l’accès à la culture pour notre communauté. On a entre autres un projet pour développer un centre culturel qui va aider au rétablissement de la langue Anicinabe. Un paquet de choses qui demandent des efforts et des ressources soutenus pour nos communautés. »

Sans parler pour la communauté de Wolf Lake, David McLaren explique : « Je pense qu’ils sont similaires à nous, qu’ils sont dans un projet de développement d’une communauté. J’imagine qu’ils vont avoir besoin de beaucoup de ressources pour justement développer une communauté comme la nôtre. » La troisième Première nation impliquée dans le projet en est une qui se situe dans les environs du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il s’agit d’une communauté qui a développé une expertise dans les projets hydroélectriques et le développement économique, deux raisons pour lesquels Énergie renouvelable Onimiki les a approchés pour leur projet.

Des inquiétudes quant aux impacts sur l’environnement

Dans les dernières années, plusieurs citoyens ont partagé des inquiétudes quant à l’impact environnemental du projet. Sur ce sujet, le président affirme que « tout projet a un impact, c’est certain. Mais avec prudence, en faisant de bonnes études, en consultant la population locale et les experts du milieu, on est sûr d’avoir un projet qui va répondre à nos valeurs qu’on préconise depuis des années ».

Dans la version bonifiée du projet Onimiki, davantage de séances d’information et de communication avec le public sont prévues. « C’est dans un esprit de transparence parce que ce n’est pas une entreprise qui sera présente sur le territoire pour un an : c’est un projet qui est ici pour toujours donc on veut absolument faire connaître le projet et parler de son évolution. On a commencé à en parler un peu plus dans le sud, mais on pourrait faire des rencontres plus au nord, à Ville-Marie ou Lorrainville vers le mois de juin ».

Le site web d’Onimiki est mise à jour actuellement afin d’offrir davantage d’information sur le projet. Celui-ci devrait être fonctionnel d’ici quelques semaines.

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