Les Journées de la culture offrent gratuitement des centaines d’activités interactives de découverte et d’appréciation des arts et de la culture, et ce, partout en province. Au Témiscamingue, quatre activités faisaient partie de la programmation.
Atelier de poésie-collage
Le vendredi 27 septembre, l’artiste Mathilde Mantha proposait la création d’œuvres poétiques au Centre d’exposition du Rift. En découpant des phrases dans divers livres, les participants réalisaient des œuvres entremêlant littérature et arts visuels. « En fusionnant différentes phrases et images découpées, une poésie se crée et un nouveau sens, parfois abstrait ou parfois imagé, émerge de ses assemblages souvent improbables », lisait-on dans la description de l’atelier.
Émilie B. Côté, codirectrice générale et directrice artistique des arts visuels au Rift, explique le choix de cette activité. « [Mathilde Mantha] nous avait présenté, en 2022, une série d’œuvres, dans la vitrine découverte, où elle découpait des phrases dans différents livres pour faire des assemblages poétiques. Je me suis dit que tant qu’à être dans la thématique littéraire dans un lieu d’arts visuels, nous pourrions mêler les deux. » Les œuvres créées par les participants sont maintenant exposées dans cette même vitrine découverte.
Bistro des confidences
À la suite de l’atelier de poésie-collage avait lieu le tout premier Bistro des confidences, au Centre d’exposition du Rift, le fruit d’un partenariat avec la bibliothèque La Bouquine et la ville de Ville-Marie. Émilise Lessard-Therrien, Mathilde Mantha, Josée Lefebvre, Xavier Mantha et Odette Caron y ont lu des textes de leur création en lien avec la thématique annuelle des Journées de la culture, soit la collectivité. Le tout était animé par Alain Desrochers.
« En fait, depuis plusieurs années, nous accueillons le Cabaret des mots, de Samuel Larochelle, dans notre salle. L’automne dernier, il a annoncé que c’était la dernière édition de cette formule. Donc, de mon côté, j’avais gardé en tête de faire une soirée littéraire. C’était très apprécié des auteurs et du public qui étaient présents au rendez-vous. Nous l’avons donc appelée le Bistro des confidences pour que les gens ne soient pas confus avec le Cabaret des mots », précise madame B. Côté.
Rafael Payare à la rencontre des Conservatoires
Le dimanche 29 septembre, les Témiscamiens présents au Cinéma du Rift ont assisté à la projection spéciale, sur écran géant, du concert de l’Orchestre symphonique des Conservatoires (OSC) filmé en juin dernier au Théâtre Télébec de Val-d’Or. « L’OSC est ce qu’on pourrait appeler un orchestre éphémère. Tous les ans, un orchestre est formé d’étudiants de niveau collégial et universitaire des neuf conservatoires du Québec. Durant toute l’année scolaire, les étudiants sélectionnés apprennent les partitions choisies, pour présenter un seul concert, dans un des conservatoires du Québec, en rotation. Cette année, c’est le Conservatoire de Val-d’Or qui recevait le concert final, pour souligner les 60 ans de [sa] fondation », explique Chantal M. Tremblay de Jeunesses musicales du Lac Témiscamingue. Et ce concert, il était dirigé par le maestro Rafael Payare de l’Orchestre symphonique de Montréal. « Le film du concert fut offert gratuitement grâce à la cession des droits du Chef Payare, des musiciens de l’OSM, des musiciens invités, de la direction des Conservatoires du Québec, et des droits sur l’œuvre du compositeur québécois Pierre Mercure », termine-t-elle en spécifiant que cette projection au Rift était une première mondiale.
Improvisation sonore déambulatoire
Marie-Hélène Massy Emond, artiste en résidence au Musée de la Gare de Témiscaming, invitait les adolescents de 12 à 17 ans « à participer à une marche unique combinant field recording, art relationnel et improvisation musicale ». Cette expérience immersive, offerte gratuitement par le Musée de la Gare, amenait les participants à se déplacer dans les rues de Témiscaming tout en suivant un circuit prédéterminé. Ils ont traversé l’installation sonore créée par Massy Emond en collaboration avec l’artiste témiscamien Dominic Lafontaine en plus de vivre une performance en direct, d’interagir et de manipuler certains instruments et dispositifs d’enregistrement de terrain.
Pour l’artiste, cette activité dans le cadre des Journées de la culture était un avant-goût de la marche-concert du 26 octobre qui se déroulera dans la ville qui l’accueille en résidence. En fait, cette improvisation sonore déambulatoire se voulait une étape importante de son processus de création qui fusionne le patrimoine de cette ville et l’art contemporain.