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« J'y vais sur-le-champ » : Une réussite au Témiscamingue

26 août 2020

par : Moulay Hicham Mouatadid | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le programme « J’y vais sur-le-champ », qui a permis à de nombreux agriculteurs de la région de poursuivre leur engagement agricole et la réalisation de leurs tâches de production cet été, a réussi à sauver la saison estivale d’un cauchemar de récession et pertes alimentaires. Or, malgré la baisse du nombre de travailleurs étrangers temporaires, la campagne de recrutement « J’y vais sur-le-champ », qui offre un incitatif de 100 $ par semaine à encourager plusieurs jeunes témiscamiens de s’engager à aider les producteurs agricoles durant l’été. En revanche, l’UPA n’hésite pas de partager son inquiétude pour les mois à venir « Avec le retour en classe de plusieurs étudiants, les besoins de main-d’œuvre agricoles seront importants d’ici octobre », fait savoir, David Prince, le responsable des communications et de la vie syndicale à la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue.

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Plusieurs bénéficiaires

Cette initiative, qui est le fruit des efforts du ministère de l’Agriculture du Québec et administré par le Centre d’emploi agricole de la Fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles, a été un succès en Abitibi-Témiscamingue. « Pas moins de 68 personnes ont bénéficié de ce supplément jusqu’à présent, à la suite de l’appel lancé en avril par le premier ministre François Legault. Au total, 55 000 $ ont été versés aux travailleuses et travailleurs agricoles de la région dans le cadre de ce programme depuis le 15 avril. Les employés admissibles peuvent recevoir l’incitatif s’ils travaillent au moins 25 heures par semaine, pour une durée maximale de 24 semaines, jusqu’au 31 octobre 2020 », explique le responsable des communications et de la vie syndicale à la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue.

Un soulagement chez les producteurs agricoles

Les producteurs agricoles ont travaillé d’arrache-pied pour que le nombre d’employés indispensable à la production soit assuré tout au long de la période des travaux nécessaire à la chaine de production. Par exemple, les Jardins Tomates et Camomille de Rouyn-Noranda ont pu engager six employés grâce au programme « J’y vais sur-le-champ ». « Nous devions recevoir un travailleur mexicain au mois de mai. Mais il n’est pas venu. J’ai été agréablement surprise du nombre de candidatures reçues lorsque nous avons lancé nos offres d’emploi. Une petite ferme qui débute comme nous ne pouvons pas payer 20$ de l’heure. Le supplément gouvernemental nous a donc donné un pouvoir de recrutement plus grand », soutient la copropriétaire, Kamylle Béchard-Plourde.

À la ferme Gélijean de Nédelec, le programme a également permis d’aider à combler les besoins pour cet été. « Nous avons cependant deux étudiants qui retournent à l’école. Nous allons devoir les remplacer pour terminer la saison puisque nos récoltes se poursuivent jusqu’en octobre. Nous sommes donc en recrutement en ce moment », affirme la copropriétaire de la ferme en production maraîchère, Nancy Gélinas.

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L’intérêt pour le travail

Au début de la saison, les responsables du secteur agricole étaient moins optimistes quant à l’évolution de la situation et la réussite du programme. « J’aimerais remercier les gens qui ont répondu à l’appel et qui ont aidé nos agriculteurs. Plusieurs fermes sont dépendantes de l’accès à la main-d’œuvre locale ou étrangère et nous savons que le recrutement est difficile. Particulièrement cette année où il y avait moins de travailleurs étrangers temporaires. La campagne « J’y vais sur-le-champ » a vraiment suscité un intérêt pour le travail en agriculture et a atteint son objectif de favoriser notre autonomie alimentaire », a souligné Pascal Rheault, le président régional de l’Union des producteurs agricoles en Abitibi-Témiscamingue.

L’appel aux jeunes

Monsieur Prince fait un appel aux jeunes de continuer à aider les producteurs agricoles à surmonter les défis de cette conjoncture sans précédent. « Avec le retour en classe de plusieurs travailleurs, certains producteurs pourraient toujours avoir besoin d’aide dans les prochaines semaines. Il est donc toujours possible d’aller travailler chez certains agriculteurs et de bénéficier du supplément de 100 $ par semaine. Le programme se termine le 31 octobre. Pour avoir accès au Centre d’emploi agricole : https://www.emploiagricole.com/liste-des-emplois/

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