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L'apprentissage du codage du primaire au secondaire

1 décembre 2020

par : Dominique Roy | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

photo : Classe de 7e année en apprentissage | Crédit photo : Lynn Charland

Pour que les jeunes puissent répondre aux besoins du marché du travail d’aujourd’hui et de demain, un ménage s’imposait dans les programmes-cadres du ministère de l’Éducation de l’Ontario. Les attentes et les contenus d’apprentissage désuets sont petit à petit remplacés de manière à développer chez l’élève des compétences qui lui seront des plus utiles pour évoluer professionnellement dans cette ère numérique. Entre autres, le codage fait maintenant partie du nouveau curriculum de mathématiques (2020) et ce, dès la première année du primaire.

Qu’est-ce que le codage?

En termes simples, dans le domaine de l'informatique, le codage, que l’on appelle aussi la programmation, est l'ensemble des activités qui permettent l'écriture des programmes informatiques. L'écriture d'un programme se fait dans un langage de programmation, soit une série de caractères et de symboles plus ou moins compréhensibles pour le commun des mortels. Le codage est une étape importante du développement de logiciels.

Expérience de codage en 7e année

Lynn Charland enseigne en 7e année à l’École catholique St-Michel de New Liskeard. Le 12 novembre dernier, ses élèves ont participé à un atelier virtuel de codage offert par Carine Nolet de Science Nord. Muni d’un ordinateur portable, chaque élève utilisait le programme Scratch pour s’adonner à la conception d’un jeu. L’élève choisissait un personnage parmi ceux qui lui étaient offerts et il devait suivre les étapes pour coder le tout afin que son personnage puisse en attraper un autre en utilisant les flèches. « Nous n’avions qu’une heure donc, ce ne pouvait pas être trop compliqué, précise l’enseignante. Les élèves étaient très absorbés par les différentes étapes du codage ainsi que les fonctions de chaque bloc. »

Alexy Walkingshaw et Kiana Fortin font partie de ces élèves à avoir vécu cette première expérience en codage informatique. Les deux adolescentes disent avoir apprécié l’atelier parce qu’il leur a permis d’apprendre tout en s’amusant. D’emblée, la jeune Alexy mentionne qu’elle serait déjà prête à revivre le tout. Le son de cloche est le même pour Kiana qui n’a pas pu se rendre au bout de la création de son jeu. « Moi, mon portable a gelé à la fin, donc je n’ai pas pu finir. » Madame Charland, qui se dit fière de la participation de ses élèves, espère que d’autres ateliers soient offerts gratuitement puisque « le codage développe plusieurs habiletés telles la créativité, la résolution de problèmes, la persévérance, la pensée logique et structurelle », termine-t-elle.

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Crédit photo : Martin Hacquard

Expérience de codage au secondaire

Martin Hacquard enseigne Initiation à l’informatique à l’École secondaire catholique Sainte-Marie de New Liskeard. Les élèves qui choisissent son cours étudient inévitablement la composante « codage » du curriculum. Parmi les tâches évaluées, la création d’un site Web est exigée. Les élèves doivent donc coder différentes composantes servant à la programmation de leur site. Parmi les belles réussites, il mentionne le site Web codé par Meghan Durocher qui portait sur l’actualité scientifique, celui d’André Dalcourt qui met en vedette quelques-uns de ses écrits personnels de style short stories, celui de Ian Schaffer sur l’histoire des jeux vidéo, celui d’Ethan Guénette sur les robots humanoïdes et celui de Jérémy Gauthier qui propose un outil de promotion pour les sentiers de VTT de l’Ontario.

Quelques élèves parlent de leur expérience avec beaucoup de passion. « Ce que j’aime, c’est que je peux voir mes projets prendre vie avec seulement quelques lignes de caractères. Et aussi, on peut voir les origines de la programmation. Quand tu regardes Word, tu te dis que c’est juste un traitement de texte, mais quand tu le codes toi-même, tu peux voir toutes les spécificités du logiciel », mentionne Ian Schaffer. Jérémy Gauthier aime réfléchir à toute la conception, anticiper les problèmes possibles, choisir le design et relever tous les défis qui accompagnent le codage. Son site Web promotionnel, il a choisi de le faire à écran tactile (touch screen) pour rendre son utilisation plus conviviale, soit user friendly pour reprendre ses mots. Meghan Durocher, quant à elle, a particulièrement apprécié la possibilité de jouer avec le design Web ainsi que la création des animations avec le JavaScript. En langage informatique, le JavaScript est ce qui permet d’implémenter des mécanismes complexes sur une page Web (p. ex., cartes interactives, menus vidéo déroulants, animations 2D ou 3D).

Humblement, Martin Hacquard avoue que certains élèves ont dépassé le maître dans certains domaines de son cours. « Par exemple, Ian en connaît beaucoup plus que moi sur les composantes de l’ordinateur. D’autres en connaissent énormément sur le JavaScript, le Web design, l’ingénierie informatique. » Pour terminer, l’enseignant passionné (prof_hacquard sur Instagram) attend impatiemment que les activités scolaires reviennent à la normale pour reprendre les rênes du club de robotique dans lequel la composante « codage » joue un rôle bien important.

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Crédit photo : Martin Hacquard

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