La Témiscamienne Anabelle Rémillard a vécu des expériences mémorables dans les derniers mois. Originaire de Rivière-Héva, l’étudiante en secrétariat au Centre Frère-Moffet s’est établie en région il y a un an. Lorsque son enseignante lui a proposé de participer à la première ronde des Olympiades de la formation professionnelle de l’Abitibi-Témiscamingue, qui se déroulait en classe avec ses camarades, elle a d’abord refusé. « Je ne voulais vraiment pas participer, mais mon enseignante m’a dit de l’essayer parce que je pourrais possiblement me rendre loin, alors je l’ai essayé. C’est une de mes amies et moi qui avons été sélectionnées pour participer aux régionaux », explique-t-elle.

Ils étaient 11 à participer à la compétition régionale. Il faut dire que l’événement a positivement marqué la Témiscamienne alors que celle-ci se remémore avoir terminé les épreuves avec une heure d’avance sur les autres concurrents. Lors du gala régional qui se tenait le 10 février à la Cité étudiante Polyno de La Sarre, l’étudiante s’est vu remettre la médaille d’or et par le fait même, un billet vers la compétition provinciale, à Québec. « C’était une coche au-dessus, alors c’était très difficile. Il y avait beaucoup d’éléments que nous n’avions pas vus et j’ai dû faire avec les connaissances que j’avais et ce que je pensais devoir faire », raconte-t-elle. Les participants devaient entre autres créer un rapport sur Word, une lettre, un publipostage et diverses tâches sur Excel. « Ça s’est bien passé, mais moins bien pour Excel. Je ne connaissais pas toutes les formules, mais je connaissais les marches à suivre donc c’est ce que j’ai fait. Puis, avec ma médaille d’argent, j’ai su que c’est moi qui allais me rendre à Winnipeg, aux Canadiens, avec la médaillée d’or! », ajoute la jeune étudiante.

Dans la semaine du 21 mai dernier, Anabelle Rémillard était donc du côté de Winnipeg en compagnie de son enseignante Nancy Guimond pour représenter le Québec lors des compétitions canadiennes. Les deux femmes ont été bien surprises du niveau de difficulté à leur arrivée. Elles étaient confrontées à la barrière de la langue. « Tout était en anglais, et nous, on parle français. Tous les juges parlaient en anglais à l’exception de la juge du Québec, qui nous a aidés », se souvient la future secrétaire. Bien que la compétition ait été encore plus difficile que les précédentes, la Témiscamienne a réussi à emporter la médaille d’argent. « Je suis vraiment fière de moi, parce que je ne suis pas quelqu’un qui a confiance en moi d’habitude, j’ai souvent besoin d’être rassurée et de savoir que je suis bonne même si moi je ne le pense pas vraiment. Avec du recul, je me rends compte que je suis capable d’en faire pas mal plus que ce que je pensais et ça donnent confiance en soi de voir que ça n’arrive pas juste aux autres. Voir qu’une petite fille de l’Abitibi, du Témiscamingue, va se rendre là-bas, c’est gratifiant de savoir que nous aussi on est capable de faire ça, de faire de grandes choses », termine-t-elle.