Au cours de l’été, les résidents du Phare du Nord et les enfants du Camp de jour de Nédélec ont vécu deux demi-journées de rencontres intergénérationnelles, des moments d’échange et de divertissement bénéfiques
Lucie Desrochers, coordonnatrice au Phare du Nord, accueille avec enthousiasme toutes les propositions qui lui sont offertes et elle s’empresse de les présenter aux résidents. Dynamiser le milieu de vie des aînés qui habitent au 4, rue de l’Église, à Notre-Dame-du-Nord, elle en fait sa priorité. Le dernier projet d’envergure a été réalisé cet été : un partenariat entre les résidentes du Phare du Nord et les enfants du Camp de jour de Nédélec. L’objectif : offrir l’occasion aux enfants de vivre des rencontres intergénérationnelles pour fraterniser avec les aînés et découvrir des jeux et des loisirs différents des leurs.
Le 11 juillet, des enfants de 4 à 12 ans se pointaient donc au Phare, en autobus, pour découvrir un nouvel environnement et faire la rencontre des retraités qui leur avaient préparé des activités de divertissement. Répartis en trois groupes, ils ont vécu trois ateliers différents, d’une durée de 20 minutes chacun. Une activité avait lieu à l’intérieur, soit celle de la peinture avec les doigts, et deux autres à l’extérieur, du hockey-quilles et la découverte d’un jeu aujourd’hui méconnu, mais autrefois populaire, qui consiste à faire avancer une roue, avec de la broche, à travers un circuit prédéterminé. Pour ce troisième jeu, des adaptations ont été nécessaires, notamment la broche non sécuritaire pour les plus petits a été remplacée par un système de bâtons en bois, ce qui a plus ou moins fonctionné. Les enfants, étant créatifs, ont trouvé d’autres façons de faire avancer la roue en utilisant leurs mains. Le constat : ils étaient peut-être trop petits pour développer un réel intérêt pour ce jeu.
Il y avait de la vie à la résidence. Le bonheur se lisait sur le visage des enfants. Le tout s’est terminé par un dîner collectif. La frénésie était au rendez-vous. Les enfants ont pris plaisir à découvrir les lieux, à luncher dans la salle commune et, surtout, à prendre l’ascenseur. À 13h, les enfants quittaient les lieux. L’heure était au bilan afin de planifier la prochaine visite.
Bien que toutes et tous aient apprécié la journée, la fatigue se faisait sentir. Il fallait donc s’organiser pour rendre la deuxième visite plus structurée, avec des périodes assises et des temps de transition bien définis entre chaque activité, afin de mieux contrôler les déplacements et de respirer un peu entre la fin d’un atelier et le début du prochain.
Le 8 août, trois nouveautés étaient à l’horaire. À l’extérieur, il y eut un jeu de type volleyball avec filet, ballon et nouilles ainsi qu’un jeu de poche dont les chiffres habituels avaient été remplacés par des animaux, invitant ainsi les enfants à reproduire les cris au lieu d’accumuler des points. À l’intérieur, l’activité physique se poursuivait avec un bingo actif. Cette fois-ci, des modifications ont été nécessaires pour le jeu de volleyball. Au départ, les participants devaient s’échanger le ballon d’un côté à l’autre du filet en étant assis. Pour les plus petits, le jeu devenait compliqué en raison de la hauteur du filet. Le jeu s’est donc déroulé debout, chacun dans son cerceau. Comme la première fois, cette journée s’est terminée avec le repas collectif.
Les résidents du Phare gardent un bon souvenir de ces deux rencontres avec les enfants. À la peinture, il y avait ce tout-petit qui demandait qu’on lui essuie le doigt après l’utilisation de chaque couleur alors que les autres plongeaient les leurs dans toutes les couleurs. De façon prévisible, certains n’ont pu s’empêcher quelques coups d’escrime avec les nouilles à piscine. D’autres, plus affectueux, s’assoyaient sur les genoux des résidents. Sans oublier le petit qui ne voulait pas que l’exercice du bingo actif dure trop longtemps parce qu’il avait hâte que le prochain numéro soit tiré. Bref, les anecdotes sont nombreuses. Et malgré la fatigue, chaque participant de la résidence dit avoir apprécié la joie de vivre des enfants. En terminant, une dame a même mentionné la sensibilité des animatrices du Camp de jour de Nédélec par rapport à la différence, puisqu’elles accueillent et intègrent à merveille des enfants de différentes nationalités ainsi qu’une enfant avec un handicap. Il y régnait un fort sentiment d’inclusion, ce qui a grandement plu.