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Retraite d'une mission accomplie pour Louis Dallaire

18 décembre 2020

par : Moulay Hicham Mouatadid | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Depuis sa nomination à la direction du Réseau BIBLIO de l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec, Louis Dallaire s’est engagé pleinement dans la réalisation des objectifs de son mandat malgré les différents défis à surmonter. « Le Réseau BIBLIO sortait en 2006 d’une période d’instabilité au niveau de la direction générale. Il fallait motiver les troupes, autant le personnel en place très aguerri et professionnel que les bénévoles dans les 59 bibliothèques sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue et une partie de la Baie-James. Le réseau avait besoin d’une nouvelle lancée et la mise en valeur de cette richesse collective régionale devait reprendre du galon. Les bibliothèques locales sont, pour bien des endroits de notre région, le dernier service de proximité, le seul accès à la culture et à l’information. S’il y a un service auquel nos municipalités peuvent décider de l’avenir, c’est bien de leur bibliothèque », raconte monsieur Dallaire.

L’animation de la culture

Louis Dallaire, qui prendra sa retraite de la direction générale du Réseau BIBLIO de l'Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec le 1er janvier prochain, a dû mettre en place sa vision de gestion dans un cadre disciplinaire, mais avec beaucoup d’ambition pour atteindre ses objectifs. « Il fallait bien sûr motiver les bénévoles, les employés, les directions générales et les élus des municipalités membres du Réseau BIBLIO ATNQ. Nous avons travaillé à mettre en évidence leur travail par des actions de communication, refaire notre visuel du bulletin l’Échange, etc. Mais surtout, nous avons mis en branle différents projets pour promouvoir l’animation de la lecture », fait savoir le directeur général du Réseau BIBLIO de l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec.

Le passage au numérique

Plusieurs projets ont été mis en place depuis l’arrivée de monsieur Dallaire à la tête du Réseau BIBLIO. « Bedaine à lire est un programme qui valorisait la lecture aux fœtus à partir de huit mois, l’introduction des kamishibaïs dans l’heure du conte, des tournées d’auteurs partout, des pièces de théâtre et des lectures publiques comme avec le projet Il pleuvait des oiseaux en tournée régionale. Ensuite, nous avons inventé la carte musée permettant d’emprunter à la bibliothèque un passeport donnant accès à une vingtaine de musées et lieux historiques dans la région. Nous avons aussi déposé des raquettes à neige dans toutes les bibliothèques de la région et plus tard, des jumelles que les abonnés peuvent emprunter », a-t-il mentionné. « Nous avons aussi changé les programmes informatiques pour la gestion des bibliothèques, aidé les municipalités à l’achat de nouveaux ordinateurs et lancé plusieurs programmes d’aides financières pour aider à la rénovation des bibliothèques. Nous avons fait rénover 47 bibliothèques au complet et en avons fait construire deux nouvelles. Un autre défi était d’ouvrir d’autres bibliothèques dans la région et d’investir le Nord-du-Québec. Cette dernière région nous est attribuée par le gouvernement, mais il n’y avait jamais eu de développements importants. On a ouvert à Matagami, Oujé-Bougoumou et ensuite quatre nouvelles bibliothèques au Nunavik, en français, en anglais et en inuktitut. Ainsi, de 2006 à 2015 environ, nous sommes passé de 59 à 71 bibliothèques affiliées au Réseau BIBLIO ATNQ », a-t-il ajouté.

Un message du cœur

Avant de quitter son poste en janvier 2021, le directeur général du Réseau BIBLIO ATNQ espère que le cœur du développement de la région sera fondé sur la culture. « Que l’on conserve ce joyau pour le développement de la culture en région et que des équipes de bénévoles (actuellement 456 personnes dans le réseau) soient appuyées par leurs populations et leurs élus. Que le pairage entre le milieu de la culture (artistes, auteurs, autrices, comédiens, musiciens, etc.) soit toujours dans les plans. Un partage de notre culture régionale est important pour notre vie et pour le renforcement de notre identité et notre culture. Il faut en prendre soin et il y a plein de gens qui y travaillent. Les bibliothèques font que suivre cette belle évolution et qui la partage », a-t-il conclu.

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