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Portrait économique de la région à la suite de la crise sanitaire

21 octobre 2021

par : Dominique Rioux-Blanchette | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

L’observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue publiait, le 1er octobre dernier, la plus récente étude économique de Desjardins. Le document fait un survol de l’état et de prévisions économiques de la région et fait mention de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), selon qui « la région aurait mieux tiré son épingle du jeu que ses consœurs, alors que ses secteurs agroforestiers et miniers sont demeurés très actifs. » En contrepartie, c’est sans surprises qu’il confirme que ce sont les industries de la restauration, du divertissement et de l'hébergement qui ont le plus été fragilisées par la crise.

Au Témiscamingue, François Prévost, représentant en épargne collective et directeur général pour le cabinet de services financiers de Desjardins à Ville-Marie, affirme que les demandes de financement ont explosé depuis le début de la crise. Le mouvement des citoyens était à l’achat immobilier, projets de rénovation, acquisition de véhicules automobiles et/ou récréatifs tels que roulottes, bateaux, motomarine, véhicules tout-terrain, etc. L’avenue du télétravail aura permis d’une part à beaucoup de Témiscamiens de maintenir leurs activités professionnelles et d’autre part, à certains d’obtenir un emploi dès lors accessible à distance. Selon Monsieur Prévost, les Canadiens épargnent normalement 50 milliards de dollars par année. En 2020, ce sont 150 milliards qui ont été accumulés par la somme des ménages canadiens. Ces montants sont attribuables à des voyages, événements, projets qui n’ont pas eu lieu depuis 2019.

Toutefois, « les défis que représentent l’attraction et la rétention de la main‑d’œuvre sont au cœur des enjeux dans la région. Parmi les solutions prises ou à venir pour contrer la pénurie de travailleurs, il y a le recrutement à l’international, l’intégration de personnes plus éloignées du marché de l’emploi, et la robotisation des processus. Plusieurs MRC ont des plans stratégiques d’attraction et de rétention des travailleurs, dont celle de Témiscamingue qui mise sur ses attraits touristiques pour attirer de nouveaux résidents et le lancement d’une campagne promotionnelle à l’échelle nationale », peut-on lire dans le rapport de Desjardins.

Par ailleurs, depuis 2019, 36 entreprises témiscamiennes ont bénéficié du Fonds de Soutien Branche ta PME, un accord trilatéral de la MRC, du SDT-SADC et de Desjardins. Le fonds a été bonifié à cent mille dollars. Il vise à permettre aux entreprises d’adapter leurs opérations en se dotant par exemple d’un site internet transactionnel de base. Aussi, plus de 200 entreprises de la région ont bénéficié du CUEC, le compte d’urgence pour les entreprises canadiennes.

Finalement, l’Abitibi-Témiscamingue affichait en août le taux de chômage le plus bas au Canada, avec 4,5 %.

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