Le 25 novembre était la Journée internationale pour l'élimination de la violence envers les femmes. Douze jours d’actions sont organisés en Abitibi-Témiscamingue par les différents organismes de soutien aux femmes pour sensibiliser la région à la cause.

Au Centre de Femmes du Témiscamingue, différentes activités telles que les cercles de parole, le soutien inconditionnel, la cuisine collective, les jardins communautaires, les ateliers thématiques ou la constitution d’une bibliothèque féministe sont mis en place, et ce, perpétuellement. Leur but insufflé est de créer des espaces sécuritaires pour les femmes. Échanger sur leurs vécus, dans un contexte de détente, peut amener les femmes victimes de violence à délier leurs paroles et donner suite à un accompagnement approfondi aux besoins et demandes.

Un tribunal spécialisé en violences sexuelles et conjugales

Les victimes d’agressions à caractère sexuel qui choisissaient de dénoncer et de naviguer dans un système de justice cruel ne représentaient historiquement qu’une minorité au Québec. Surtout, les procédures qui finissaient par une peine d’emprisonnement n’étaient que rarissimes.

Afin de rétablir le lien de confiance aux institutions, les différents partis siégeant à l’Assemblée nationale, Québec Solidaire, Parti Québécois, Parti libéral du Québec et Coalition avenir Québec, ont fait front commun lors de l’écriture et de l’adoption, à l’unanimité, du projet de loi du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barette, créant ainsi un nouveau tribunal spécialisé en violences sexuelles et conjugales. Cette loi a entre autres comme effet d’offrir à tous quatre heures de conseils juridiques sans frais, en amont, et un accompagnement des services sociaux dès la déposition d’une plainte, ainsi que d’autres mesures qui seront présentées dans les prochains temps. Ce nouveau tribunal s’articulera par plusieurs projets pilotes à la grandeur de la province.