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Une journée sans fumée le 31 mai

31 mai 2020

par : Bianka Sickini-Joly

La Journée mondiale sans tabac, qui a lieu le 31 mai, est une excellente occasion de se questionner face à sa propre consommation de tabac ou sur celle d'un proche. Le tabac tue la moitié des gens qui en consomment. C'est ce que rappelle à chaque année l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui est à l'origine de cette journée. Le tabagisme est responsable de la mort de près de 13 000 Québécois chaque année et il est la cause du tiers de tous les cancers. La bonne nouvelle, c'est que lorsqu'un fumeur cesse le tabac, il est prouvé par les spécialistes que de nombreux bienfaits se font sentir dès le premier jour.

Vers où se tourner pour être aidé?

Au Québec, il existe plusieurs initiatives pour aider les fumeurs à cesser de fumer, dont la ligne J'arrête, la Semaine pour un Québec sans tabac et le défi de six semaines J'arrête, j'y gagne. Les centres d'abandon du tabagisme, présents dans les CLSC, sont aussi très pratiques pour obtenir un suivi personnalisé. Infirmière clinicienne en abandon du tabac et en maladie chronique à Ville-Marie, Josée Marquis conseille, supporte et encourage les gens qui veulent cesser de fumer. Bien qu'on encourage l'arrêt complet de la cigarette dans les publicités, elle précise que chacun doit y aller à son rythme. Certains ont l'intention de cesser graduellement et d'autres arrêtent d'un seul coup. Ces derniers peuvent ressentir des symptômes de sevrage et c'est à ce moment-là que madame Marquis peut les rassurer sur ce qu'ils vivent et les informer de la durée normale de ces désagréments.

Des conseils

Tout d'abord, l'infirmière insiste sur le fait qu'il faut remplacer la pause cigarette, qui survient souvent après les repas ou quand la personne s'ennuie, par une autre activité. « Je demande à la personne : " qu'est-ce que vous aimez et que vous pourriez faire à la place quand vous avez envie de fumer? " Certains vont faire de l'exercice, d'autres vont même tricoter. » Elle précise qu'une envie de fumer dure de 5 à 7 minutes. Pendant ces longues minutes, elle conseille de faire une activité et d'utiliser un remplacement à la nicotine comme une patch ou de la gomme.

Aviser son entourage de sa démarche peut aussi s'avérer très bénéfique. « Si la personne fait ça toute seule, c'est plus difficile, tandis qu'en avisant son entourage, ces gens peuvent aider », constate Josée Marquis. Par exemple, l'ex-fumeur qui ressent une envie pressante de fumer peut appeler un ami en attendant que ce besoin passe. Les proches peuvent aussi être source de motivation pour celui qui tente d'arrêter et ils sont souvent les premiers à l'encourager dans ses démarches. La motivation et les encouragements sont des éléments essentiels pour arrêter de fumer, selon l'infirmière. Elle ajoute qu'il est important de s'offrir de petites récompenses également tout au long du processus.

Éloigner les jeunes de l'envie de fumer

Le thème de la campagne de l'OMS vise cette année à s'attaquer aux publicités du tabac qui ciblent directement les jeunes. Le slogan ne peut être plus clair : « Si votre produit tuait 8 millions de personnes chaque année, vous chercheriez aussi une nouvelle génération de clients ». Bien que la promotion du tabac et des produits de vapotage soit interdite au Canada, les techniques employées peuvent être plus sournoises, rappelle l'OMS. Il suffit de penser aux cigarettes électroniques, qui sont plus populaires chez les adolescents et les jeunes adultes. « Il y a beaucoup de jeunes, malheureusement, qui commencent à fumer en vapotant », explique Josée Marquis. Elle compte faire des ateliers de sensibilisation dans les écoles secondaires sur les effets nocifs du vapotage lorsque la situation sera revenue à la normale.

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