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Portrait de la persévérance scolaire au Témiscamingue

10 février 2023

par : Alexandra Cotten

photo : Valérie Lalonde

Action Réussite dévoilait en décembre son premier Portrait des déterminants de la persévérance scolaire et de la réussite éducative en Abitibi-Témiscamingue. Quelques faits saillants pour la région du Témiscamingue en ressortent.

D’abord, 21,7% des personnes de 25-64 ans sont sans diplôme, ce qui est au-dessus de la moyenne de 20,9% pour l’Abitibi-Témiscamingue et de 13,3% pour l’ensemble du Québec. Seulement 13,8% des 25-64 ans ont obtenu un certificat ou un diplôme d’études universitaires, ce qui représente un grand écart avec les 29,4% de l’ensemble du Québec. Pour l’année 2019-2020, le taux de décrochage en formation générale des jeunes était de 13,1%. 22,2% des décrocheurs étaient des garçons, pour 5,9% de filles.

« Une des réalités bien connues au Québec c’est que les garçons sont plus nombreux que les filles à décrocher, on vit cette réalité même au Témiscamingue », explique Valérie Lalonde, agente de projet et stratégie en persévérance scolaire au CJET. Selon elle, les inégalités se forment des stéréotypes sexuels, c’est-à-dire à l’attribution de rôles, de comportements ou de caractéristiques à des personnes en fonction de leur sexe.

Plusieurs facteurs peuvent influencer le parcours scolaire des décrocheurs : Le fait qu’ils n’aiment pas l’école (plus fréquent au secondaire), les facteurs de protection de risque (implication en parascolaire, intimidation, consommation de drogue et d’alcool, troubles d’apprentissage, etc.), la famille et les amis, le travail, les encouragements et la communauté.

De plus, l’éloignement de l’établissement d’enseignement collégial, obligeant un jeune à quitter sa région pour étudier (migration pour études) ou à se déplacer quotidiennement sur une longue distance, est un facteur fortement associé à un plus faible taux de diplomation des jeunes du secondaire selon une enquête sur la mobilité pour études collégiales effectuées en 2017 par Éric Richard. Au Témiscamingue, toutes municipalités sont situées à plus de 40 km d’un cégep.

« Pour encourager la persévérance scolaire auprès des jeunes de notre entourage, il est important en premier lieu de s’engager dans la vie scolaire de l’enfant, d’offrir un encadrement pour les devoirs et leçons », suggère madame Lalonde. « Posez des questions sur la journée de l’enfant à l’école, ce qu’il a appris. Aussi, donnez le goût de lire à l’enfant, car la lecture permet d’améliorer les connaissances, stimule le cerveau, accroit le vocabulaire, améliore la mémoire et plus encore. » Si vous êtes un employeur, il est conseillé d’offrir un milieu d’emploi favorisant la réussite scolaire (maximum 15 à 20 h par semaine), vous intéresser au parcours scolaire, demander les périodes d’examen et alléger les horaires au besoin. « Ne jamais oublier qu’en tant qu’adultes, nous sommes les modèles de nos jeunes! », termine Valérie Lalonde.

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