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L’UPA souligne les efforts de fermes témiscamiennes

16 avril 2024

par : Mylène Falardeau | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le milieu agricole possède aujourd’hui de meilleures connaissances pour la protection de l’environnement et les producteurs d’ici ont vu leurs pratiques évoluées en changeant leurs méthodes de travail et tentant de diminuer leur impact sur la nature et sa biodiversité. L’Union des producteurs agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue soulignait les efforts de sept entreprises via le programme de reconnaissance L’agriculture complice de la biodiversité : La Ferme Chamroy, Ferme Nordvie, Ferme Valsy, Témisca Ranch inc., Ferme Lunick, Ferme Bergeroy et Ferme Témiscamienne.

Par divers moyens, les agriculteurs ont vu les impacts positifs de leurs actions tels que la rétention des sols, diminution du gel et augmentation de la qualité du sol. « Nous sommes ici pour valoriser leur travail. Ces entreprises ont un rôle à jouer en matière d’agroenvironnement. Elles ne veulent pas nuire à la planète, mais elles sont très conscientes qu’améliorer leur processus a un impact positif sur la biodiversité. Nous aimerions voir un effet d’entraînement chez les producteurs. Cependant, ces actions ont un coût. Les producteurs devraient avoir accès à un soutien gouvernemental pour entreprendre ses bonnes pratiques », explique Pascal Rheault, président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue.

C’est à la Ferme Valsy de Fabre que se tenait l’événement qui réunissait les producteurs locaux. C’est un lieu tout indiqué, car elle se situe sur les rives directes du lac Témiscamingue. À la fin des années 1990, il y a eu des travaux d’enrochement de la rive qui ont permis la diminution de l’érosion des sols et il y a environ 15 ans, Sylvain Baril, copropriétaire, a planté trois rangs d’arbres sur la rive qui ont réduit le gel et protégé les cultures.

Pour Martin Champagne, de la Ferme Chamroy, l’ajout de 2000 arbres près des cours d’eau est venu aider à maintenir en place les sols près des bandes riveraines. Aussi, il évite de travailler les sols lorsqu’ils sont humides à l’automne, utilise des engrais verts et pratique une rotation culturale entre autres. Ces procédés ont amélioré la matière organique dans ses sols et lui ont permis d’atteindre de meilleur rendement.

À la Ferme Nordvie, Madeleine Olivier décrit la biodiversité comme une de ses valeurs profondes. Elle prend chacune de ses décisions en fonction des impacts qui peuvent avoir un effet sur la biodiversité. Tout est une question d’équilibre. Certaines choses peuvent être négatives pour une culture, mais en favoriser une autre. Les travaux dans le but de lutter contre les ravageurs et attirer les oiseaux des insectes pollinisateurs prennent tous leurs sens pour cette entreprise.

Augustin Cormier, copropriétaire de la Ferme Témisca Ranch inc. depuis trois ans, travaille très fort à l’amélioration de son aménagement. Il a entre autres fait l’installation de 30 km de clôture dès sa première année d’opération. Il peut maintenant mieux contrôler les allées et venues de son bétail près des lacs et rivières à proximité de ses installations. Il pratique également la culture de couverture et a ajouté des arbres près des rives pour réduire l’érosion. Pour lui, le budget est un frein majeur à ses efforts pour sa ferme en démarrage.

Matthieu Berthelot de la Ferme Lunick est un homme au mille et un projet. Il consacre énormément d’énergie à la recherche et au développement. Il teste différents types de rotation de culture et des engrais verts dans le but d’obtenir des rendements optimaux. La protection de l’environnement est au premier rang dans ses réflexions afin d’avoir des opérations durables ayant le moins d’impact possible.

La Ferme Témiscamienne, propriété de Frédéric Hamelin, est un bel exemple que chaque producteur peut jouer son rôle dans la protection environnementale. Chez lui, on compte de 25 vaches bovines et une terre de 500 acres, dont 220 en cultures. Il se décrit comme un gentleman-farmer et tente pour la première fois la culture de l’ail cette année. Monsieur Hamelin peut se permettre de travailler avec de petits équipements et même des chevaux.

Les producteurs agricoles ont tous mentionné à un moment la prise de conscience sur la protection de la biodiversité et les avantages pour leur entreprise. Celle-ci leur permet de pratiquer leur métier de passion et un legs pour les générations futures.

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