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Restopub des Quinze... Nostalgie!

12 août 2020

par : Dominique Roy

photo : Courtoisie Pascal Perreault

Le 15 juillet dernier, Pascal Perreault d’Angliers publiait un message nostalgique sur son profil Facebook. En cette journée, il aurait célébré son dixième anniversaire comme propriétaire du Restopub des Quinze. Rappelons que son commerce a été la proie d’un incendie majeur, le 9 janvier 2020, et que le bâtiment fut une perte totale. Quelques mois après ce triste incendie, monsieur Perreault repense aux événements qui ont marqué ces presque dix années de bonheur.

« J’habitais Longueuil depuis six ans et la route, le trafic et le train de vie me rendaient malade, alors j’ai décidé de revenir en région et d’acheter le resto, dit-il en précisant qu’il s’agissait d’un rêve qu’il chérissait depuis toujours. J’ai commencé à être proprio du resto en mai 2010, mais officiellement et notarié le 15 juillet 2010. »

Une clientèle attachante

Côtoyer ses clients est ce qui lui manque le plus. « La reconnaissance des clients, les cartes, les lettres de remerciement et le contact direct avec les gens, c’était chaleureux et très valorisant. » Il aimait écouter ses clients raconter leurs histoires intéressantes. Bien sûr, il a un pincement au cœur lorsqu’il repense à la soirée des ailes de poulet et au brunch du dimanche, les deux événements les plus populaires du Restopub. « Des centaines de clients venaient de partout pour s’amuser. »

D’ailleurs, la perte de cet endroit laisse un vide dans le quotidien des clients les plus réguliers. Simon Mayer se souvient d’un moment en particulier lors de l’enregistrement du podcast Mayer Podcoat au Restopub. « Nous avions mangé avant, pour ensuite avoir tout le temps voulu pour enregistrer le podcast. Après environ 2 heures d'enregistrement, notre souper ayant pas pire descendu, c’était tellement excellent que nous avons recommandé des ailes et mangé en terminant l'enregistrement du podcast. »

Karie Bernèche avait un lien particulier avec cet établissement, sa mère et elle y ayant déjà travaillé il y a de nombreuses années. Quand elle évoque le Restopub sous le règne de celui qu’elle appelle affectueusement « notre Pascalou national », elle se sent nostalgique. « Quand on y passait la porte le vendredi soir à 18 h pour étancher ce qu’on appelait la « soif du vendredi », on laissait les problèmes de la semaine de côté pour passer du bon temps avec les amis. Comme un soir d’octobre 2016 durant lequel la pile de petits verres à shooter de « Stinger » nous dépassait la tête… et à cause duquel, à ce jour, je suis toujours incapable d’utiliser du dentifrice à la menthe! Mon dernier souvenir marquant est sans doute un vendredi soir d’automne de 2019, alors que ma fille faisait son premier quart de travail comme serveuse. Je revois son beau sourire et ma fierté de mère. »

Ginette St-Hilaire s’ennuie des pauses-café avec ses amies, des brunchs du dimanche matin, des délicieux repas partagés avec les membres du club de l’Âge d’Or Les Navigateurs et de tous les anniversaires qu’elle y a soulignés. « Pascal ne manquait pas une occasion de nous jouer un tour pendable pour nous faire sursauter, de la couleuvre en caoutchouc en passant par l’énorme araignée et des souris en plastique. Quand il nous voyait arriver, il adorait se cacher pour nous faire faire un saut avec un masque bizarre et surtout sa poupée Annabelle tirée d’un film d’horreur. À mon anniversaire, en octobre dernier, Pascal avait préparé mon gâteau de fête tout bien enrobé de glaçage et décoré. À l’intérieur, il avait inséré une balloune. Quand j’ai coupé le gâteau, tout le glaçage s’est répandu. Il en avait mis du temps pour préparer son tour. Et il a ensuite apporté son vrai gâteau. Toutes les personnes présentes ont bien apprécié ce tour pendable. Ces merveilleux moments nous manquent énormément. On en parle très souvent entre nous. »

La reprise des activités

Monsieur Perreault n’est pas le genre d’homme à rester inactif dans le malheur. Peu de temps après l’incendie, il était déjà installé à la salle communautaire d’Angliers pour cuisiner des brunchs « cabane à sucre ». Cette reprise des activités fut de courte durée puisqu’il a dû cesser ses opérations avec l’arrivée du confinement en raison de la COVID-19. Il s’est alors concentré sur les repas à domicile pour accommoder ses nombreux clients qui ne pouvaient sortir en raison de leur âge ou d’une quarantaine forcée. En même temps, il a entrepris la construction de sa cuisine de traiteur. Un bloc dont il est propriétaire fut épargné lors de l’incendie. Il y louait déjà des chambres. « La COVID fait que je ne peux plus les opérer puisqu’il faut une salle de bain par chambre pour répondre aux nouvelles normes de salubrité, alors je les transforme en logements pour pouvoir poursuivre mon service de traiteur et de repas. » Pour le moment, il continue son service de traiteur, de repas à domicile et ceux offerts en garderie. En septembre, il reprendra aussi ses repas pour les écoles.

Bien sûr, Pascal Perreault a d’autres projets en tête, mais pour l’instant, en raison de la situation actuelle, tout est sur pause. En attendant, il nous rappelle l’importance d’encourager les entreprises locales afin de stimuler l’économie de notre belle région.

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Crédit photo : Karie Bernèche

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